Dans son discours ce jeudi au segment de haut niveau de la 52ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a réitéré l’engagement du gouvernement à œuvrer inlassablement pour la protection et la promotion des droits de l’Homme.
Pour le Diop, comme conséquence de l’intervention militaire en Libye qui a déstabilisé la région du Sahel, le Mali est confronté, depuis plus d’une décennie, à l’insécurité, au terrorisme et à la criminalité transnationale organisée avec comme corollaire, la multiplication des attaques indiscriminées des groupes terroristes.
Tirant les leçons de l’inefficacité et surtout de l’inadaptation de la réponse internationale marquée par l’expansion de la menace terroriste depuis le déclenchement de la crise, les Forces maliennes ont entrepris, à partir de décembre 2021, des actions offensives d’envergure afin de prévenir et de combattre les attaques des groupes extrémistes, dans le cadre de leur mission régalienne de sécurisation du territoire et de protection des populations civiles, a expliqué le ministre Diop. Selon lui, l’effet induit de ces opérations est la diminution des cas d’atteintes aux droits de l’Homme, dans la mesure où elles limitent la liberté de mouvements et d’actions des organisations criminelles à l’origine de ces violations. A cet égard, il s’est dit heureux de constater que ces opérations ont permis le retour progressif de l’administration et des services sociaux de base.
« Nous sommes parfaitement conscients de la responsabilité première de protection des populations civiles qui incombe à l’Etat. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement s’est investi pour lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, en déployant des efforts importants pour enquêter sur toutes les allégations de violation des droits de l’Homme, y compris celles formulées à l’encontre des forces de défense et de sécurité, nonobstant quelques contraintes objectives qui entravent certaines procédures », a fait savoir Abdoulaye Diop.
Ainsi, plusieurs sessions ordinaires de la Chambre criminelle du tribunal militaire de Bamako ont été organisées pour marquer l’engagement du gouvernement à respecter et à faire respecter les droits de l’Homme et à lutter contre l’impunité. La dernière session en date de cette juridiction s’est tenue le 21 novembre 2022.
La détermination des Autorités de la Transition à veiller au respect des droits de l’Homme s’est traduite, au plan institutionnel, par une innovation majeure à savoir la création, par décision du Conseil des ministres, le 1er février dernier, de la Direction nationale des droits de l’Homme. Cela s’ajoute à l’adoption de la loi fixant les règles générales relatives à la réparation des préjudices causés par les violations graves des droits de l’Homme et la relecture en cours du Code pénal et du Code de procédure pénale pour, entre autres, assurer un meilleur respect et une meilleure protection des droits humains, a expliqué le chef de la diplomatie malienne.
« Je puis vous assurer que le gouvernement du Mali, tout en s’opposant fermement à l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme à des fins politiques et géopolitiques et souvent de déstabilisation, continuera d’œuvrer inlassablement pour leur protection et leur promotion conformément à nos valeurs ancestrales, notamment celles contenues dans la Charte de Kurukanfuga de 1236 sous l’Empire du Mali, et aussi aux engagements internationaux auxquels le Mali a souscrit », a déclaré Abdoulaye Diop.
La Nouvelle Voie du Mali