Ce vendredi s’est tenue à New-York, la réunion du Conseil de securité des Nations unies pour l’examen du dernier rapport du secrétaire général sur la situation au Mali. Après la présentation du document par le représentant spécial du secrétaire général des Nations dans notre pays, chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, la parole a été donnée à une certaine Aminata Cheick Dicko, présentée comme représentante de la société civile malienne.
Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a indiqué que c’est avec une grande surprise que sa délégation a découvert la présence d’une déléguée malienne à cette réunion. « Je dois dire que nous n’en avons pas été informés. Nous ne connaissons pas cette personne et nous nous ne connaissons pas l’organisation qu’elle représente et au nom de qui, elle s’exprime devant le Conseil », a souligné Abdoulaye Diop, qui dit douter de la représentativité et de la crédibilité de cette personne devant cette auguste assemblée. Pour le chef de la diplomatie malienne, il est important que les membres du Conseil eux-mêmes se remémorent que l’instrumentalisation de la société civile pour des agendas cachés ne sert pas les causes de la société civile. Répondant à l’invitation faite par cette personne aux autorités maliennes de travailler à protéger toutes les communautés, le ministre Diop dira que le Mali est un pays ancien, de tradition multiséculaire, multiethnique, une mosaïque de populations. Et à aucun moment, le gouvernement, même son Armée, ne peut s’engager dans une lutte contre une partie de notre propre population. « Certains qui ont des agendas cachés et qui ont réussi ailleurs à opposer les communautés, à créer des guerres ethniques, ont tenté au Mali et cela n’a pas marché », a soutenu le chef de diplomatie malienne. Selon lui, l’Armée malienne est professionnelle et multiethnique et va continuer à travailler pour défendre tous les Maliens, toutes les communautés pour renforcer notre cohésion nationale. Ce dont le pays a besoin aujourd’hui, a-t-il dit, ce ne sont pas des messages de division. Mais des messages qui unissent et le Mali continuera ce travail dans le plein respect des droits de l’Homme et dans le souci de pouvoir rassembler les Maliens. « Nous souhaitons que dans le cadre du partenariat, que le Conseil puisse revisiter ses méthodes de travail pour renforcer la collaboration avec notre pays », a insisté Abdoulaye Diop.
La Nouvelle Voie du Mali