La secrétaire générale adjointe des Nations unies Amina J. Mohammed, en visite au Mali a été reçue ce mercredi en audience par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Cette visite intervient près de trois semaines après celle de Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies. Au cours de cette visite de travail intervenue seulement un mois après le renouvellement du mandat de la Minusma, le diplomate onusien et le chef de la diplomatie malienne avait co-animé une conférence de presse pour donner les raisons de ce déplacement dans la capitale malienne.
Abdoulaye Diop avait précisé que les Nations unies sont présentes au Mali à la demande des autorités maliennes et le pays souhaite continuer à travailler avec elles. Mais ce que le Mali souhaite, a-t-il insisté, c’est que ce travail puisse se faire dans le respect de sa souveraineté et de ses choix politiques. Le ministre Diop avait souligné aussi que le Mali n’est pas en guerre avec les Nations unies contrairement à ce que certains medias prétendent. Toutefois, il avait reconnu que la visite de Jean-Pierre Lacroix intervient dans un contexte particulier. Et en le recevant, ils ont discuté du renouvellement du mandat de la Minusma et aussi des positions de principe que le Mali a affirmées par rapport à cette question notamment, les préoccupations exprimées par rapport à une sorte de politisation des droits de l’Homme. Egalement, les échanges ont porté sur la nécessité pour le gouvernement de donner son accord rapidement sur la rotation des contingents. Par ailleurs, le ministre Diop avait fait savoir qu’ils ont évoqué la question de la liberté de mouvements de la Mission. De même que celle des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako. De son côté, Jean-Pierre Lacroix avait indiqué que le moment est propice pour mettre à profit la dynamique positive qui s’est installée ces dernières semaines notamment, la levée des sanctions de la Cedeao, les différentes initiatives prises par les autorités notamment le travail sur la loi électorale, sur la réforme de la Constitution, le renouvellement récent du mandat de la Minusma qui s’est accompagné d’une demande du Conseil de securité de procéder à une revue stratégique. Pour le haut responsable onusien, ce travail en commun consistera à définir d’abord de manière claire des objectifs communs, qui serviront au mieux la visée finale de la restauration complète de l’autorité de l’Etat. Selon Jean-Pierre Lacroix, cette revue est une demande du Conseil de securité qui suggère de venir avec des suggestions et des recommandations.
La visite de la secrétaire générale adjointe Amina J. Mohammed intervient donc dans ce contexte. Accompagnée par Mahamat Saleh Annadif, chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, la haute responsable onusienne a été reçue ce mercredi par le colonel Assimi Goïta au cours d’une audience qui aura duré près de deux heures d’horloge. Même si rien n’a filtré de cette discussion, le colonel Assimi Goïta a fait un tweet dans lequel, il a précisé que les échanges ont porté sur la situation sécuritaire au Sahel.
Toutefois, il faut souligner que cette visite de la secrétaire générale adjointe des Nations unies intervient à un moment où des voix s’élèvent pour demander le départ de la Minusma. C’est le cas du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts qui demande le retrait pur et simple de cette Mission du territoire malien avant le 22 septembre 2022.
La Nouvelle Voie du Mali