A l’appel de l’initiative « sauvons le Mali, Dokèra », des centaines de jeunes se sont réunis ce mardi à Bamako pour une marche pacifique. Objectif : demander la levée des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa et le retour à l’ordre constitutionnel.
Les jeunes sortis en nombre ont donc fait une marche pacifique allant du Monument de l’Indépendance à la Bourse de Travail. A travers cet acte, ils ont demandé aux autorités de la Transition la levée de l’embargo contre le Mali et le retour à l’ordre constitutionnel.
Dans leur déclaration liminaire, le représentant de l’Initiative, Mamedy Dramé a rappelé que le Mali est depuis 2012 confronté à une crise multidimensionnelle suite à une rébellion séparatiste dans sa partie septentrionale. Pour lui, cette rébellion était soutenue par les éléments d’Al-Qaïda qui voulaient faire du Mali un califat islamique. Mamedy Dramé a indiqué que dans ce contexte de crise sécuritaire, la Cedeao et l’Uemoa ont imposé des sanctions économiques et financières contre le Mali le 09 janvier 2022. D’après lui, ces sanctions ont des impacts sur la vie de beaucoup des Maliens et sur les opérateurs économiques en particulier qui ont vu leurs marchandises bloquées dans les différents ports de la sous-région. Pire, il dira que la conjoncture mondiale marquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine vient d’aggraver une situation déjà précaire.
Face aux heures difficiles que traversent les Maliens, la hausse des prix des produits de première nécessité, la perte d’emplois pour beaucoup des chefs de familles, des entreprises et des opérateurs économiques qui ont du mal à joindre les deux bouts, l’arrêt de beaucoup de projets financés par nos partenaires, Mamady Dramé pense qu’il est urgent de sauver le Mali. C’est pourquoi, l’Initiative «sauvons le Mali, Do kèra » demande aux autorités de prendre l’ampleur de la gravité de la situation et chercher des solutions pour la levée immédiate des sanctions économiques et financières contre notre pays. Il s’agit, à cet effet, de faire adopter un chronogramme consensuel avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques du pays pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel à travers des élections libres et transparentes afin de remettre le pouvoir aux civils.
S. Sidibé