Trente ans de prison ferme ont été requis, le mardi 08 janvier dernier, contre l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré et son ancien commandant de la garde présidentielle, Hyacinthe Kafando.
Le Parquet militaire burkinabè a demandé au tribunal de reconnaître Blaise Compaoré, coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d’assassinat ».
L’ex-président burkinabè est soupçonné d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État en 1987.
Son ancien commandant de la garde, quant à lui, est soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara et ses collaborateurs. Le parquet a réclamé sa condamnation pour attentat à la sûreté de l’État et assassinat.
Vingt ans de prison ont été également requis contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent. Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de coup d’État en 2015.
Suspendu, après un coup d’Etat militaire au Burkina il y a deux semaines, le procès avait repris le 2 février avec les plaidoiries des parties civiles qui se sont achevées le lundi. A la fin des réquisitions, le parquet a demandé que les mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando soient maintenus. L’audience reprendra donc le mardi 1er mars 2022.
S. Sidibé