Le gouvernement du Mali dit avoir constaté avec regret, les sanctions disproportionnées, inhumaines, illégitimes et illégales prises à l’encontre du Mali par la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) tenue, le 09 janvier 2022, à Accra au Ghana.
Dans un communiqué publié le 06 février, le gouvernement signale que la Commission de l’UEMOA n’a, jusqu’à ce jour, adressé aucune notification officielle aux autorités maliennes, et ce malgré les démarches entreprises dans ce sens.
Selon la même source, les démarches ont été effectuées suivant les notes verbales numéro 008/2022/AMO/BF du 14 janvier 2022 et numéro 012/2022/AMO/BF du 24 janvier 2022, auxquelles s’ajoute la visite du chargé d’affaires, ad intérim du Mali à Ouagadougou accrédité auprès à la Commission de l’UEMOA « où l’accès aux responsables lui a été refusé malgré son statut de diplomate en poste ».
Le gouvernement du Mali rappelle que la non notification desdites décisions de sanctions constitue une violation flagrante des textes et procédures qui régissent le fonctionnement de l’UEMOA. Une décision de cette nature, au-delà de son caractère illégal, ne saurait être opposable à un Etat membre qu’après sa notification officielle, dénonce le communiqué.
Bamako rappelle que la situation politique actuelle au Mali est, entre autres, la résultante de la crise sécuritaire dans le Sahel face à laquelle, les Forces armées maliennes sont fortement et pleinement engagées, avec à leurs côtés, les partenaires pour apporter une solution durable.
Le gouvernement invite instamment l’UEMOA à se conformer aux règles communautaires et par conséquent à lever, dans un esprit de justice, d’équité et de solidarité, ces sanctions inopportunes dont les conséquences socioéconomiques affecteront inéluctablement et durement les populations du Mali et celles de la sous-région ouest-africaine.
Le gouvernement, tout en renouvelant sa disponibilité pour le dialogue et la concertation, réaffirme son attachement aux idéaux de l’intégration africaine et dénonce l’instrumentalisation de notre organisation par des acteurs extérieurs à des fins inavouées.
S. Sidibé