Dans un communiqué rendu public, le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie dit avoir appris avec stupeur, la proposition d’un chronogramme par les autorités à la Cedeao, prolongeant la Transition pour une durée cumulée de 6 ans et 6 mois.
Le Cadre informe l’opinion nationale et internationale que ce chronogramme transmis par le Colonel Assimi Goïta à la Cedeao, outre qu’il viole la Charte de la transition, n’a pas fait l’objet de discussions au Mali et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde du peuple malien. Par conséquent, il rejette ce chronogramme unilatéral et déraisonnable.
Dans son communiqué, le Cadre rappelle aux autorités de la Transition qu’elles ont pour mission de créer les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et les exhorte à cet effet au respect de la charte de la Transition et de leurs engagements pris devant le peuple malien et les partenaires du Mali.
« Le Cadre rappelle que son refus de participer aux Assises nationales dites de la refondation et son rejet de ses conclusions se justifiaient par la détermination des autorités de la transition de légitimer sur le dos des Maliens, leur décision de prolongation des délais de la transition », souligne le Cadre. Avant d’appeler l’ensemble des forces patriotiques ayant pris part à ces assises de bonne foi, pensant pouvoir donner la chance à des discussions franches et sincères, à se mobiliser afin que leur présence physique ne soit la caution pour la réalisation d’objectifs inavoués.
Le Cadre invite tous les démocrates et patriotes à se tenir débout afin de barrer la route à la restauration et à toutes les velléités de remise en cause des acquis démocratiques de mars 1991. Enfin, il se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux afin que les principes démocratiques obtenus de longue lutte et au prix de nombreux sacrifices ne soient liquidés par une quelconque tentative de confiscation du pouvoir par la force et la ruse.
La Nouvelle Voie du Mali