C’est au Lycée Notre-Dame du Niger que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga a procédé lundi, au lancement officiel de la rentrée scolaire 2024-2025. La cérémonie a débuté par la montée des couleurs nationales. Avant que la leçon modèle sur l’entreprenariat soit dispensée au élèves.
Cette rentrée intervient dans un contexte difficile après un report suites aux inondations.
Le gouvernement a dû faire de gros efforts pour le maintien de la rentrée scolaire à la date du 4 novembre. Après le report, les autorités tenaient à tout prix à ce que les élèves reprennent le chemin de l’école le 4 novembre comme annoncé. Pour ce faire, le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes s’est réuni plusieurs fois. D’abord, le lundi 7 octobre à la Primature pour faire l’état des lieux des inondations, des écoles endommagées et effondrées. Lors de cette réunion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Daoud Aly Mohammédine avait présenté la situation actualisée des inondations. Et son collègue de l’Education nationale, Amadou Sy Savané avait fait le point des écoles inondées, endommagées, effondrées ou occupées par les sinistrés dans les 26 académies d’enseignement du pays. Il s’agissait de 167 écoles inondées et 256 effondrées ou endommagées. Après cette réunion, le comité interministériel s’était encore réuni le jeudi 10 octobre pour aborder les mesures urgentes à mettre en place pour la réhabilitation des établissements endommagés et la réouverture des écoles occupées par les sinistrés, en collaboration avec les collectivités et les partenaires techniques et financiers. Des solutions temporaires telle que la mise en place d’écoles sous des tentes, en collaboration avec les départements de la Défense et de la Sécurité, avaient été envisagées pour assurer la continuité des cours dans les zones les plus touchées.
Le comité s’était à nouveau réuni le mardi 15 octobre pour évaluer la situation. Le ministre de l’Éducation nationale avait ce jour, sollicité l’intervention de son collègue de l’Administration Territoriale afin qu’il instruise les gouverneurs de procéder à l’évacuation des écoles occupées. Grâce au soutien de l’Unicef, il avait été question d’installer des abris provisoires pour les sinistrés et des tentes pour servir de salles de classe provisoires. Il avait également été proposé de délocaliser temporairement les élèves des écoles inondées vers d’autres établissements, en attendant la réhabilitation des infrastructures, y compris les salles de classe et les latrines. Le mardi 22 octobre, le comité interministériel s’était encore réuni pour présenter la situation actualisée des écoles occupées, inondées, endommagées ou effondrées. A la date du 21 octobre, 126 écoles étaient toujours occupées, 60 libérées, 23 non fonctionnelles mais occupées, 43 attendaient d’être libérées. Quant aux écoles effondrées et endommagées, elles étaient au nombre de 263.
Pour permettre la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale a même rencontré deux fois, le bureau du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC).
Toujours dans l’optique de permettre la rentrée scolaire à la date du 4 novembre, une délégation ministérielle composée des ministres de l’Education nationale, de la Justice, de la Santé et du Développement Social, des Transports et des Infrastructures, du Travail et de la Fonction publique s’était rendue sur le terrain le samedi 26 octobre pour constater de visu la situation des écoles inondées. Et le mardi 29 octobre, le comité interministériel a tenu une autre réunion sur la situation actualisée des écoles.
Sur les 126 écoles initialement occupées par des sinistrés, 103 ont été libérées et étaient prêtes à accueillir les élèves. 23 établissements restaient encore occupés et n’étaient pas fonctionnels. Aussi, parmi les 187 écoles affectées par les récentes inondations, 181 ont été libérées et rendues accessibles tandis que 6 demeuraient non opérationnelles en raison des dégâts persistants. Quelques jours avant la date du 4 novembre, le ministre de l’Education nationale a indiqué sur le plateau de l’ORTM que les écoles sont désormais prêtes pour recevoir les élèves. Selon Amadou Sy Savané, des actions fortes ont été menées notamment la libération de écoles occupées, le relogement des sinistrés des inondations, la mobilisation de ressources publiques pour mettre les écoles occupées dans les conditions d’accueillir les élèves.
C’est sur cette base que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a donné le coup d’envoi officiel de l’année scolaire 2024-2025 au Lycée Notre Dame du Niger. Un accent a été mis sur l’entrepreneuriat et une leçon modèle sur ce thème a été dispensée aux élèves qui l’ont suivi avec intérêt. L’ouverture des classes a eu lieu simultanément dans les 26 académies d’enseignement que compte le pays.
F. Sissoko