Le Conseil de sécurité de l’ONU sera ce week-end au Sahel en visite au Mali et Niger, pour pousser Bamako à revenir à un pouvoir civil après deux coups d’Etat militaires en neuf mois dans une région marquée par une forte poussée djihadiste.
« La région du Sahel est exposée à tous les défis. C’est là que sont les enjeux de la lutte contre le terrorisme, de la problématique humanitaire, de l’impact du changement climatique, de la bonne gouvernance », déclare à l’AFP l’ambassadeur du Niger auprès des Nations Unies, Abdou Abarry, qui co-dirige ce déplacement avec son homologue français.
« La situation au Sahel demeure très fragile », renchérit Nicolas de Rivière, en évoquant « la stabilisation du Mali » et la nécessité de « discuter de la façon de soutenir les efforts des pays du G5 Sahel pour assurer leur sécurité ».
Les relations de la junte malienne avec la France sont au plus bas et ce voyage survient alors que Bamako cherche des partenaires alternatifs à Paris, notamment en Russie. Un déploiement au Mali de paramilitaires russes du groupe privé Wagner, réputé proche du Kremlin, est rejeté par les Européens qui le jugent incompatible avec leur engagement dans la mission de Casques bleus Minusma ou de forces anti- djihadistes
Avec l’AFP