Institut national des Arts : Un site flambant neuf pour la rentrée

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, accompagné des membres de son cabinet et du directeur de l’Institut national des Arts (INA) a visité lundi, le nouveau site de cette école qui se trouve dans la zone aéroportuaire.

Le ministre Guindo et sa délégation étaient venus constater l’état d’avancement des travaux annexes réalisés sur le site dont l’équipement des locaux et l’aménagement de la cour dotée de terrains de football et de basketball, dans le cadre des préparatifs de la réception officielle et de la rentrée des écoles d’art, prévue dans quelques jours. Après avoir fait le tour du site, le ministre Andogoly  Guindo n’a pas caché sa satisfaction pour la bonne réalisation des infrastructures qu’il a visitées. Sur le champ, il a instruit les responsables des travaux ainsi que ses services techniques à tout mettre en œuvre afin que les locaux soient prêts avant la rentrée pour accueillir les apprenants. Ainsi, l’INA sera logé de neuf dès la rentrée prochaine de cette année prévue dans les prochains jours loin de l’insalubrité, des nuisances sonores et des difficultés d’accès du grand marché de Bamako.

Pour rappel, en novembre 2021, le ministre Andogoly Guindo avait été interpellé au Conseil national de Transition (CNT) sur les contours de la délocalisation de l’INA. À ce propos, il avait expliqué que la délocalisation de l’Institut trouve sa justification par des difficultés d’accès, la vétusté des locaux et l’inconfort lié aux pollutions et nuisances sonores. Ainsi, dans sa quête de site pour accueillir la nouvelle école, son département a sollicité et obtenu du ministère en charge des Domaines, la mise à disposition d’une parcelle de 3 hectares dans la zone aéroportuaire. Ensuite, une convention de réalisation de l’infrastructure a été signée entre le ministère de la Culture de l’époque et une société de la place pour la réalisation des travaux. Selon Andogoly Guindo, ladite convention stipule qu’après la réalisation de l’infrastructure, le titre foncier de l’INA pourrait être cédé à cette société en contrepartie des réalisations faites. D’après lui, le coût de cette nouvelle infrastructure est estimé à 2,52 milliards de F cfa.

Toutefois, le gouvernement a décidé  que les anciens, tout comme les nouveaux bâtiments, restent des propriétés de l’Etat. En effet, le mercredi 20 septembre dernier, le conseil des ministres a pris acte d’une communication du ministre Andogoly Guindo  relative aux propositions d’actions pour la conservation et la gestion des bâtiments des anciens locaux de l’INA. Selon cette communication, conformément à la vision du président de la Transition de lutter contre le bradage des bâtiments publics, l’INA, qui est à la fois un patrimoine ayant une valeur historique et architecturale exceptionnelle, a été récupéré. Les anciens, tout comme les nouveaux bâtiments, restent ainsi des propriétés de l’Etat. Il s’agit par cette décision, non seulement de sauvegarder et de mettre en valeur un bien inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel national, mais aussi d’améliorer les conditions d’étude et de travail des élèves et de l’encadrement.

Dans le cadre de la conservation et de la gestion de l’ex-siège de l’Institut, les actions prévues sont la préservation de l’intégrité physique des bâtiments en tant qu’éléments du patrimoine culturel, la réhabilitation et le maintien de  l’infrastructure dans un état fonctionnel. Il s’agit aussi de conférer à l’infrastructure une nouvelle vocation afin qu’elle continue à jouer son rôle de creuset de la créativité artistique, du savoir et du savoir-faire malien et en faire un des principaux centres d’attraction de la ville de Bamako.

L’ouverture des nouveaux locaux consacrera ainsi la délocalisation effective du site de l’INA du centre-ville de Bamako à la zone aéroportuaire. Ces nouveaux locaux ultramodernes bâtis sur une superficie d’environ 3 hectares sont composés de salles de cours, d’ateliers pour les sections musique et métiers d’arts, d’une grande salle de spectacle, d’une galerie et d’une bibliothèque à deux niveaux. Mais aussi une cantine et une salle informatique.

F. Sissoko