Arrêt de travail du Synabef : Les associations de consommateurs se ridiculisent

Dans un communiqué conjoint en date du dimanche 9 juin, l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA), l’Association pour l’Assistance et la Défense des Consommateurs du Mali (ADAC-Mali) et le Regroupement pour la Défense des Consommateurs du Mali (REDECOMA), disent constater avec regret, la fermeture de certaines banques et établissements financiers ainsi que certaines stations dans une méprise totale des usagers de ces secteurs. Ces associations dénoncent cette façon d’agir de ces structures qui violent les droits élémentaires des consommateurs notamment le droit à l’information et le droit à la satisfaction des besoins essentiels.  Elles disent se réserver le droit d’agir par tous les moyens appropriés pour mettre les consommateurs dans leur droit. 

Le président de l’une de ces associations, invité sur le plateau d’une web-Tv de la place et qui s’est présenté comme étant celui de l’ASCOMA a indiqué que la grève du Synabef est illégale et ne devait pas se tenir. Pour lui, il y a un problème entre deux travailleurs de banques qui sont tous membres du même syndicat. Il a annoncé une plainte contre les banques avec une astreinte de 100 millions de FCFA par jour.  D’après lui, les banques n’ont rien à voir avec cette grève. Et elles ne doivent pas aller en grève alors que les populations ont leur argent à leur niveau.  

Après leur communiqué, nombreux sont les Maliens qui se demandent à quoi servent réellement ces associations qui n’existent que de nom et dont les actions ne sont pas visibles sur le terrain pendant que les populations qu’elles sont censées défendre continuent à souffrir. Certains se demandent où étaient donc ces associations chaque fois que le consommateur malien a été lésé dans ses droits. Que font ces associations lorsque les sociétés de téléphonie mobile trimballent leurs clients comme elles le veulent ? Où sont ces associations lorsque les commerçants augmentent les prix des denrées de première nécessité à la veille du mois de ramadan ? Ces associations ne voient-elles pas à tel point les Maliens souffrent depuis plusieurs mois de la crise énergétique qui a causé la fermeture de nombreuses entreprises augmentant ainsi le taux de chômage ? Elles sont où lorsque les transporteurs, du jour au lendemain, augmentent le prix des transports. Voilà autant de questions qui reviennent chaque fois qu’il est question d’une de ses associations.

A. Sanogo