Après la Comatex : La relance de l’Huicoma dans la ligne de mire du gouvernement

Les autorités de la Transition sont déterminées à relancer certaines sociétés et unités industrielles ayant fait la fierté du Mali par le passé. Après la Compagnie malienne des textiles (Comatex) dont les activités ont repris à Ségou au grand bonheur des travailleurs et de la population, le gouvernement compte aussi relancer les activités de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) à Koulikoro. 

Le plan de relance mis en œuvre a déjà permis de relancer les activités de la Comatex.  Dans la même vision, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a visité les locaux délabrés et vétustes de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) le jeudi 5 octobre dernier. Cette visite marque le début d’un processus visant à relancer l’usine à l’arrêt depuis près de 18 ans. L’Huicoma qui se trouve à Koulikoro était le poumon économique de la région. Son redémarrage est attendu avec impatience par les travailleurs et les habitants de la ville. La visite du ministre Moussa Alassane Diallo a permis de mettre en lumière les défis qu’il faut relever pour  la relance de cette usine dont la fermeture a détruit des familles à Koulikoro. Car cela a entraîné une perte d’emplois directs ou indirects pour des  milliers de personnes.

Pour cette relance, la réhabilitation de l’usine est une priorité du gouvernement comme recommandé lors des Assises nationales de la refondation. L’un des défis est aussi de garantir un approvisionnement suffisant en graines de coton. La visite du ministre Diallo est donc la première étape du processus de relance de cette usine à Koulikoro. D’autres étapes suivront, notamment une évaluation approfondie de l’état de l’usine. Le plan de redressement de l’Huicoma est un effort concerté impliquant plusieurs départements  ministériels notamment ceux de l’Industrie et du Commerce, de l’Économie et des Finances, de l’Entreprenariat national et de la Formation professionnelle.

Pour rappel, l’Huicoma a été créée en 1986 par la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), dans le but de transformer la graine de coton en huile alimentaire. Malheureusement en 2005, l’usine a été privatisée et cédée au Groupe Tomota qui n’a pas pu prendre en charge les problèmes qu’elle traversait. D’où sa fermeture et le licenciement des travailleurs dont certains ont passé plusieurs mois à la Bourse du Travail il y a quelques années réclamant leurs droits.

S. Sidibé