Le gouvernement de Transition a, dans un mémorandum, réagi au dernier rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali.
En réponse à l’affirmation de « lenteur dans la mise en œuvre de l’Accord » le gouvernement dit avoir observé au contraire que la période sous examen a été marquée par des avancées notables, à l’instar de la tenue de la réunion de niveau décisionnel à Bamako, du 1er au 05 août 2022. Ainsi que la tenue de la réunion ministérielle du Comité de suivi de l’Accord, à Bamako, le 02 septembre 2022. C’est ce qui ressort du mémorandum du gouvernement en date du 15 octobre, sur le rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies concernant la situation au Mali, couvrant du 03 juin au 19 septembre 2022. En observation générale, le gouvernement se félicite que le secrétaire général ait reconnu les progrès réalisés par les autorités de la Transition. Cependant, il regrette que le rapport sous examen mette un accent particulier sur les défis et les difficultés rencontrées, en faisant passer sous silence, de nombreuses réalisations dans le cadre de la conduite de la Transition. Les omissions constatées concernent également des éléments pourtant factuels et vérifiables qui semblent avoir échappé à la vigilance habituelle du secrétaire général.
Sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, le gouvernement relève que les consensus auxquels les parties maliennes sont parvenues marquent une étape majeure dans le processus de paix, notamment en ce qui concerne l’intégration de 26.000 ex-combattants d’ici à 2024. S’y ajoutent les mesures à prendre pour régler la question des grades et de la chaîne de commandement au sein des Forces nationales de défense et de sécurité ainsi que sur l’intégration des hauts responsables civils des mouvements. « Ces rencontres ont en outre servi de cadre au gouvernement pour réitérer son engagement à la mise en œuvre de l’Accord, particulièrement lorsque les autorités maliennes ont présenté les mesures à prendre pour appliquer les réformes n’exigeant pas de révision constitutionnelle », rappelle le document.
D’après le même texte, la mise en œuvre de l’Accord a connu une autre étape importante avec la tenue, le 11 octobre 2022, de la 46ème session du Comité de suivi de l’Accord (CSA), au cours de laquelle, les parties maliennes ont renouvelé leurs engagements en vue d’une mise en œuvre diligente et effective de l’Accord de paix.
Pour les autorités maliennes, le rapport aurait par ailleurs pu mentionner les efforts du gouvernement s’inscrivant dans le cadre de la promotion du « vivre ensemble », notamment l’instauration de la semaine de la réconciliation nationale et la tenue de sa première édition, du 15 au 21 septembre 2022 sur l’ensemble du territoire et au niveau de la diaspora.
Dans le même esprit, poursuit la note gouvernementale, s’est tenue les 08 et 09 octobre 2022 à Bamako, la rencontre des chefferies traditionnelles sous le thème « sécurité, paix et développement ». Cette rencontre qui a enregistré la présence des chefferies venues de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal et de la Libye a permis aux participants d’examiner l’avant-projet de Loi portant sur la complémentarité entre la justice formelle et les mécanismes traditionnels de règlement des différends, conformément à l’article 46 de l’Accord.
S. Sidibé