Après la phase communale du 13 au 14 avril, la phase régionale du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale s’est tenue du 20 au 22 avril dernier. D’importantes recommandations ont sanctionné ces assises dont l’objectif général est de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
Dans la capitale, à l’issue des trois jours de débats, les participants ont formulé plusieurs recommandations notamment, la mise en place des mécanismes adéquats de communication pour une paix durable en régulant les réseaux sociaux, la lutte contre l’injustice et l’impunité, la réduction du nombre des partis politiques, la prorogation de la transition de 12 à 36 mois, la dissolution de toutes les milices d’auto-défense et leur réinsertion dans les rangs des forces de défense et de sécurité ou dans d‘autres fonctions civiles, la dissolution des associations à caractère ethnique. Les participants ont aussi recommandé de renouer le dialogue avec les partis politiques, de moraliser le mode de recrutement au sein des Forces de défense et de sécurité, l’élévation des cinq Colonels au grade de Général et les faire bénéficier de l’amnistie.
Les recommandations au niveau régional à travers le pays ont aussi porté sur l’ouverture des négociations avec les chefs des groupes terroristes maliens notamment Iyad Ag Ghaly, Amadoun Kouffa, l’examen de la situation des groupes armés signataires ou non signataires du défunt Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la facilitation du retour des réfugiés et déplacés, la réduction du nombre de formations politiques à cinq, l’implication des femmes dans les commissions de prévention et de gestion des conflits, le transfert effectif des ressources de l’Etat vers les collectivités territoriales, la revue du découpage des entités administratives, l’opérationnalisation des entités administratives créées. Les participants ont également proposé de promouvoir le dialogue et la réconciliation entre les communautés à travers des initiatives de sensibilisation, des échanges cultuels et des activités de restauration de la confiance pour encourager la compréhension et le respect de la diversité, de dissoudre et désarmer toutes les milices d’auto-défense, de promouvoir la justice transitionnelle, les mécanismes de vérité, de justice et de réparation pour les victimes tout en favorisant la réconciliation entre les communautés. Ils ont préconisé de valoriser les mécanismes traditionnels de gestion des conflits, la réduction du nombre des partis et associations à caractère politique, de supprimer le financement des partis politiques, de renforcer le maillage du territoire national par les Forces de défense et de sécurité, de pérenniser et renforcer le Service national des jeunes, de maintenir le caractère unitaire, indivisible, la forme républicaine et laïque de l’Etat, d’éviter l’injustice, le népotisme dans les avancements des militaires, la prorogation de la transition jusqu’à la stabilisation du pays et la candidature du Colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle.
G. Diarra