Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire d’octobre, le président du CNT a évoqué la maitrise dont les forces de défense maliennes font preuve depuis le début de la Transition. Selon le Colonel Malick Diaw, cela prouve que l’armée malienne est devenue une référence aujourd’hui en matière de capacités opérationnelles et de force de frappe au niveau du continent africain et bien ailleurs. Il a félicité l’ensemble des troupes avec à leur tête, le chef suprême des Armées, le Colonel Assimi Goïta dont le leadership, l’engagement et la détermination auront permis aux Forces armées maliennes (FAMa) de surmonter bien d’écueils et de relever autant de défis. Pour le Colonel Malick Diaw, les attaques ignobles et désespérées de ces derniers jours venant de « groupes terroristes terrorisés » sont à considérer comme les derniers soubresauts d’un agonisant.
« Quel crime abominable que de s’attaquer à un bateau de transport de civils dont la majorité des passagers est constituée de femmes et d’enfants ! », a déploré le président du CNT, qui a dénoncé le silence des « fameuses » organisations internationales de défense des droits de l’Homme, les organisations sous-régionales, régionales et la communauté internationale. « Silence radio depuis ce 7 septembre. Deux poids, deux mesures certainement. Nous l’avons compris et notre peuple fier et digne saura s’en souvenir », a ajouté Malick Diaw.
Ces mêmes organisations sont promptes à publier des rapports pour dénoncer les violations des droits humains chaque fois que l’Armée malienne enregistre des succès dans sa lutte acharnée contre le terrorisme. Ce fut le cas en mai dernier. Dans un rapport publié le 12 mai, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme accusait l’Armée malienne et du personnel militaire étranger d’avoir tué plus de 500 personnes à Moura au cours d’une opération en mars 2022. Des accusations que le gouvernement avait réfutées, dénonçant avec véhémence un rapport biaisé reposant sur un récit fictif et ne répondant pas aux normes internationales. Avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête judiciaire contre la mission d’établissement des faits et ses complices pour espionnage, atteinte à la sureté extérieure de l’Etat et complot militaire. Dans le dossier malien, la question des droits de l’Homme revient toujours. Mais quand c’est le Mali qui en est victime de la part des groupes armés et des terroristes, c’est silence radio. Cette question est utilisée à la moindre occasion pour ternir l’image du Mali. L’attaque contre le bateau Tombouctou n’a donc suscité aucune réaction de ces organisations et de la communauté internationale qui ont préféré garder leur silence, prouvant ainsi qu’elles sont instrumentalisées par des puissances hostiles aux intérêts du Mali.
Adam Diarra