Le Mali a célébré la Journée internationale du droit des femmes ce mardi 8 mars 2022. La cérémonie commémorative de cette Journée, qui a eu lieu devant la Bourse du Travail, était présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, représentant le chef de l’État.
Selon les précisions du Premier ministre, pour la célébration de cette Journée qui leur est dédiée, les femmes ont innové en se rassemblant au Centre International de conférences de Bamako (CICB) pour ensuite se retrouver au Boulevard de l’Indépendance où elles défileront pour la Bourse du Travail. Cette année, elles ont tenu à associer à cet évènement les hommes.
Pour cet événement de grande ampleur, les autorités maliennes de la Transition n’ont pas manqué au rendez-vous. Des délégations de la Présidence ainsi que de la Primature, des membres du Gouvernement et du Conseil national de la Transition (CNT), étaient présentes pour magnifier cet évènement et témoigner leur engagement pour la défense des droits de la femme malienne.
Cet évènement commémoratif, qui a enregistré également la présence de plusieurs diplomates accrédités au Mali ainsi que de beaucoup de partenaires du pays, était placé sous le thème « Rôle et place de la femme dans la refondation du Mali ». Ce thème, retenu par le Gouvernement malien, « est très pertinent », selon le Représentant du Secrétaire général des Nations-Unies, El Ghassim WANE, parce qu’il se situe dans le prolongement des Assises nationales dont les recommandations visent à poser les jalons d’un Mali stable, du « Mali Kura » dont aspire le peuple malien.
« Ce thème nous invite à apprécier la pleine mesure du chemin parcouru par les femmes du Mali à travers le temps et apprécier les efforts engagés pour leur épanouissement et celui de leur famille », a indiqué la présidente des femmes leaders du Mali, également représentante des organisations de la société civile féminine.
L’augmentation du nombre de femmes cheffes de familles, les restrictions de libertés et de mobilité, les agressions sur les femmes et les jeunes filles, les récoltes brûlées entraînant une insécurité alimentaire, la déperdition scolaire des filles, sont des difficultés auxquelles les femmes maliennes sont confrontées depuis une dizaine d’années en raison de la crise sécuritaire, souligne la présidente des femmes leaders. « Premières victimes des conflits, elles sont aussi artisanes de la paix », a-t-elle expliqué.
Les femmes comptent donc sur les autorités de la Transition pour une meilleure amélioration de leur situation. La ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidiè Founè Coulibaly a indiqué qu’au regard de toutes les contraintes que la femme malienne rencontre dans les secteurs du développement, le gouvernement s’est engagé à l’égalité et à l’autonomisation de toutes les femmes, à l’élimination des violences et à l’établissement des services de santé adaptés à leurs besoins. Elle explique que la mise en place de la loi 052 du 18 décembre 2015 a contribué à améliorer la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision, à la participation des femmes dans les Assises nationales de la refondation, à la prise en charge holistique des femmes victimes de violence basée sur le genre.
Des avancées qu’il faudra consolider. Selon la ministre, les femmes maliennes, notamment celles dans les zones rurales, souffrent de certaines difficultés, notamment en matière d’accès aux intrants agricoles, aux matières premières et au marché.
Toutefois, Mme Wadidié Founè Coulibaly estime que le thème choisi cette année est déjà la preuve que les autorités de la Transition ont mis les femmes au cœur du processus de la refondation. Selon elle, depuis l’adoption de la Politique Nationale Genre, le Mali s’est engagé à promouvoir l’égalité et l’équité entre l’homme et la femme.
Quant au chef de la Minusma, il a souligné que le leadership des femmes est très crucial en période de crise. « Les femmes du Mali, depuis les indépendances jusqu’à nos jours, ont été de tous les combats », a-t-il précisé. Il a donc recommandé la prise en compte de la voix des femmes dans l’élaboration des politiques et stratégies, comme celle de la bonne gouvernance.
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