Violation de l’espace aérien national: Encore la France, toujours la France !

In this photo provided by the French Defense Communication and Audiovisual Department (ECPAD) French Defense Minister Florence Parly, center, and French Army Chief of Staff Gen. Francois Lecointre, center left, arrive in Gao, Mali, Wednesday, Nov. 27, 2019 to pay homage to the 13 French soldiers killed after a helicopter collision while fighting Islamic State group-linked extremists. It was France’s highest military death toll in nearly four decades. (Thomas Paudeleux/ECPAD via AP)/MLI117/19331711563648/AP PROVIDES ACCESS TO THIS PUBLICLY DISTRIBUTED HANDOUT PHOTO PROVIDED BY THE FRENCH DEFENSE COMMUNICATION AND AUDIOVISUAL DEPRTMENT (ECPAD) ; MANDATORY CREDIT. - NO USE AFTER DEC. 27 2019/1911272109

La montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa), motif de fierté du peuple malien, se traduit notamment par des victoires éclatantes contre l’ennemi, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien. A cet effet, depuis le début de l’opération Kèlètigui, une zone d’interdiction temporaire a été instaurée sur une partie du territoire national dans le but de sécuriser l’espace aérien, protéger les couloirs d’évolution des aéronefs autorisés et garantir la liberté d’action des FAMa en opérations. 

Malgré cela, le gouvernement du Mali dit avoir constaté, depuis le début de l’année, plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, opérés par les forces françaises, sous différentes formes. 

C’est l’information donnée, ce mardi 26 avril, par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga non moins porte-parole du gouvernement, à travers un communiqué. Dans ce document officiel, le gouvernement précise que tout survol de l’espace aérien malien est subordonné à l’obtention d’une autorisation expresse délivrée par l’Armée de l’Air du Mali. 

Les différentes formes opérées par les forces françaises sont, entre autres, les refus d’obtempérer suite aux instructions des services de contrôle aérien, les falsifications de documents de vol ainsi que les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable. S’y ajoutent, les vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage ainsi que de l’intimidation voire de la subversion. 

Selon la même source, l’un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle a été transféré aux FAMa, le 19 avril 2022. « Ledit drone était présent à partir de 11 h 45 mn, pour espionner nos vaillantes FAMa », précise le communiqué.

Outre l’espionnage, ajoute le document, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tuerie de civils, dans le but de ternir l’image des Forces armées maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise. 

Le 21 avril 2022, souligne le Porte-parole du gouvernement, « une patrouille de mirage 2000 a survolé à plusieurs reprises, sans coordination préalable, le convoi des FAMa en partance pour renforcer le dispositif de l’emprise de Gossi ». Pour le colonel Abdoulaye Maïga, cette manœuvre s’inscrivait dans une dynamique d’intimidation de nos forces. 

Face à cette énième provocation des forces françaises, qui ont été sommées de quitter le territoire malien sans délai, depuis le 18 février 2022, le gouvernement, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, « condamne fermement cette attitude des autorités françaises et les invite de nouveau à respecter la souveraineté du Mali ». 

Le gouvernement réaffirme sa volonté de promouvoir et maintenir la coopération avec l’ensemble des Etats du monde, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence, conformément aux aspirations du peuple malien.

S. Sidibé