Territoire nigérien : Les forces armées malienne et burkinabè autorisées à intervenir en cas d’agression 

Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général de brigade Abdourahamane Tiani a signé jeudi, deux ordonnances autorisant les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur le territoire nigérien en cas d’agression. 

L’information a été donnée le jeudi soir à travers un communiqué conjoint qui souligne la visite de travail à Niamey des ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Mme Ragnaghnewendé Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop. Selon le communiqué, cette visite s’inscrit dans le cadre de la tradition d’échanges et de consultations, en vue de renforcer davantage les liens d’amitié, de solidarité et de coopération agissante qui unissent les trois pays, depuis leur accession à la souveraineté internationale. 

Les délégations des trois pays ont eu une séance de travail avec le Premier ministre, Lamine Zeine Ali Mahaman élargie à d’autres membres du gouvernement  nigérien. Les échanges ont porté sur plusieurs sujets d’intérêt commun. Ils ont permis de faire un examen approfondi des défis qui se posent aux trois pays et des sujets majeurs qui font l’actualité, aux plans sous-régional, régional et international. 

Les ministres burkinabè et malien ont tenu à réitérer la solidarité et le soutien de leurs pays au Niger, face aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines édictées par la Cedeao et l’Uemoa, en violation des textes desdites Institutions. Ils ont en outre réitéré leur rejet d’une intervention armée contre le peuple nigérien qui sera considérée comme une déclaration de guerre. Les trois ministres se sont félicités de la qualité des relations de fraternité, d’amitié, de coopération et de bon voisinage qui lient le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ils ont réaffirmé leur commune volonté d’impulser et de dynamiser la coopération entre les trois pays. Cela, pour la hisser à la hauteur de leurs ambitions et des attentes légitimes de leurs peuples respectifs, qui aspirent à une souveraineté pleine, à la paix, à la sécurité et au développement. 

Les délégations se sont déclarées convaincues de la nécessité de renforcer la coopération au plan politique, économique, scientifique et culturel entre les trois pays et ont convenu d’accroître les échanges mutuels à tous les niveaux, notamment à travers la tenue régulière des commissions tripartites de coopération. Les délégations  se sont par ailleurs  engagées à coordonner leurs actions dans le sens d’une plus grande appropriation des décisions concernant leurs pays respectifs, à travers des partenariats ouverts et respectueux de l’égalité et de la souveraineté qui fondent les relations entre États.

S. Sidibé