Nord du Mali : Nouvelle scission entre les groupes armés après des attaques contre les FAMa

Dans un communiqué en date du 26 septembre dernier, la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014  a informé qu’elle n’est nullement engagée dans la confrontation armée en cours ou à venir avec l’Etat du Mali suite au retrait de la Minusma de certaines emprises des régions du Nord en vue d’être occupées par les Forces armées maliennes (FAMa).

Face à cette situation marquée par de graves tensions préjudiciables à la paix sociale, la Plateforme condamne la reprise des hostilités et invite les parties en conflit à s’inscrire dans une dynamique de participation aux activités de mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Fidèle à son idéal républicain, la Plateforme soutient sans faille le gouvernement dans sa quête d’une paix et se retire définitivement du Cadre stratégique permanent pour la paix, la securité et le développement (CSP-PSD) dans l’intérêt supérieur des populations des régions du Nord et de la Nation malienne. Auparavant, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), dans une déclaration le 24 septembre dernier, a regretté la décision  non consensuelle du CSP-PSD en date du 10 septembre par laquelle, il engage un conflit armé contre les FAMa. Il a déploré que le CSP-PSD ait été incapable de répondre à l’appel du MSA et du Gatia à venir protéger les populations des régions de Ménaka et de Gao, victimes de massacres de masse perpétrées par Daesh depuis mars 2022. Le MSA a aussi déploré que les combats en cours provoquent une fois de trop, l’exil forcé des populations civiles déjà meurtries par une dizaine d’années de conflit fratricide.  Avant de rappeler que le CSP-PSD est à l’origine un outil de promotion de la paix, du vivre-ensemble et de sécurisation des personnes et des biens.  Le Mouvement, fidèle à sa posture, ne saurait être associé ni engagé dans un conflit autre que celui qu’il mène contre les auteurs des massacres de masse que vivent les populations civiles. C’est pourquoi, il a décidé de quitter définitivement le CSP-PSD. Il promet de rester engagé auprès du gouvernement et du chef de file de la médiation internationale pour une mise en œuvre diligente de l’Accord, gage du retour de la paix au Mali.

Pour rappel, le CSP-PSD, dans un communiqué en date du 10 septembre et signé par son président Alghabass Ag Intalla, a clairement déclaré la guerre à l’Armée malienne. Quelques jours après, ce groupe armé a revendiqué l’attaque contre les positions des FAMa à Bourem. 

Après le retrait de la Plateforme et du MSA, la CMA  reste le seul mouvement armé du CSP-PSD.

Abdoul Sanogo