Engins explosifs improvisés: La Minusma dispose désormais d’une équipe de neutralisation

Les incidents liés aux Engins explosifs improvisés (EEI) viennent rappeler l’ampleur des risques auxquelles la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) fait face dans son travail quotidien au service de la paix et de la sécurité.

En effet, depuis le déploiement de la Minusma au Mali en 2013, 93 casques bleus ont perdu la vie à cause des Engins explosifs improvises. Les explosions d’EEI ont également blessé 698 civils et 596 casques bleus. C’est ce qu’on retient d’un article rendu public ce lundi 23 mai par la Mission. 

D’après la même source, les EEI portent atteinte à la liberté de mouvement de tous, qu’il s’agisse des autorités nationales, des civils, des corps habillés ou des organisations humanitaires.

« Ces pertes et les blessures subies par nos hommes illustrent, s’il en était besoin, la difficulté de l’environnement opérationnel dans lequel, nous travaillons. Mais la Mission continue à s’adapter à cet environnement asymétrique au Nord et au Centre du Mali, afin de mener à bien le mandat qui lui a été confié, un mandat d’appui et d’accompagnement au peuple et aux autorités du Mali», a indiqué le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, cité par la Mission, après la mort tragique le 17 mars 2021 du capitaine Sameh Abdelgawad de la compagnie égyptienne d’escorte des convois.

Pour relever le défi que représentent les EEI et les mines pour les civils, les organisations internationales, les casques bleus de la Minusma disposent d’équipes de neutralisation des explosifs et munitions (NEDEX). Ces équipes sont composées de professionnels qui peuvent exécuter une multitude de tâches liées au désamorçage des explosifs, en fonction de l’opération qu’ils soutiennent.

A noter que lesdites équipes ont également la capacité d’entreprendre d’autres tâches telles que l’élimination et l’explosion des EEI signalés ou découverts, la destruction de munitions dangereuses, les enquêtes après explosion à la suite d’incidents impliquant des EEI et la dépollution de zones tels que les cantonnements. Elles disposent de véhicules, d’équipements et de dispositifs de protection qui les aident à accomplir ces tâches. 

Ces équipes viennent du Népal et du Cambodge. « Ces soldats de la paix ont un travail où s’occuper d’engins explosifs improvisés peut être physiquement et mentalement fatigant », a dit le chef de l’unité de lutte contre les engins explosifs improvisés de la Minusma, le lieutenant-colonel Pawan Kumar Khadka. Ces professionnels risquent leurs vies tous les jours pour améliorer la liberté de mouvement de tous ceux qui circulent sur les routes, en particulier dans les régions du Centre et du Nord du Mali.

S. Sidibé