La Minusma poursuit son retrait du Mali. A cet effet, les dernières unités de la Police des Nations unies (UNPOL) stationnées dans le cercle d’Ansongo (région de Gao) ont quitté cette localité. L’annonce a été faite par la Mission qui précise que ces unités étaient composées d’officiers de police individuels et d’un peloton d’unités de police constituées de 25 éléments alternants entre le Sénégal et le Burkina Faso.
Selon la Minusma, ces forces assuraient la sécurisation de l’aérodrome d’Ansongo pour les vols humanitaires et effectuaient des patrouilles régulières y compris sur la route nationale 17, principale voie d’approvisionnement de la région. Elles contribuaient grandement à la sécurisation des foires hebdomadaires et menaient également des opérations conjointes avec les Forces de sécurité maliennes. Cette police avait aussi apporté son soutien aux autorités et à la population dans le cadre de l’explication et la mise en œuvre du concept de police de proximité, une démarche de gestion de la sécurité publique axée sur la participation des communautés. Cette bonne collaboration avec les Forces de sécurité maliennes avait permis la conduite de travaux de renforcement des infrastructures de la Garde nationale ainsi que la construction du commissariat de police d’Ansongo au cours de l’année 2020.
Ce n’est pas tout. L’alternance des pelotons des unités de police constituées de Sénégalais et de Burkinabè assurait une présence permanente à Ansongo et permettait de sécuriser l’axe Gao-Ansongo long d’environ 100 km. D’après la Mission, la levée du dispositif a eu lieu le 3 août dernier avec le départ du peloton sénégalais du camp d’Ansongo en direction de Gao. Ensuite, le 6 août, le reste des effectifs composé de neuf officiers de police individuel dont trois Togolais, deux Sénégalais et quatre Nigériens a définitivement quitté Ansongo pour Gao.
Après Ansongo, les camps de Ménaka et de Kidal entameront à leur tour le retrait des contingents de la police des Nations unies. L’objectif est de réussir un retrait ordonné et sécurisé en coordination avec les autorités nationales et locales d’ici le 31 décembre prochain.
La Nouvelle Voie du Mali