L’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) a reçu mercredi dans son Centre régional pour l’Afrique et de l’Ouest et du Centre à Samanko, la visite d’une délégation de l’Union Européenne conduite par son ambassadeur Bart Ouvry. Elle était composée de l’ambassadrice de Suède Kristina Kühnel ainsi que des représentants des ambassades de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark et du Luxembourg au Mali.
La visite a débuté par celle de l’exposition des produits « Smart Food » à base de mil, de sorgho, d’arachide et de niébé. Un projet initié en 2017 par l’ICRISAT et ses partenaires. Pour Agathe Diama, Responsable régionale de la Communication et coordinatrice régionale de l’initiative Smart Food, celle-ci vise à promouvoir une alimentation saine et intelligente grâce à la production et au développement de cultures riches en nutriments, résistantes au climat et disponibles localement afin d’améliorer la nutrition et les conditions de vie des petits exploitants.
La délégation a ensuite visité un laboratoire ultramoderne pour les essais et la gestion intégrée de l’aflatoxine ainsi qu’une banque de gènes et des serres expérimentales de l’ICRISAT. Ensuite, une exposition des technologies améliorées de l’Institut d’agriculture tropicale (IITA), les jardins hors sol, des infrastructures de stockage et une chambre froide de stockage des semences maraichères ainsi que la pépinière des essences agroforestière de CIFOR-ICRAF.
Pour le Directeur régional de l’ICRISAT (fondé en 1972) qui travaille en étroite collaboration avec les systèmes nationaux de recherche agronomique et leurs partenaires impliqués dans les chaînes de valeur agricoles, l’Institut a contribué au succès et à l’impact de la recherche agronomique, notamment en développant de nouvelles variétés de cultures à haut rendement, riches en nutriments et adaptées aux différents agro-environnements.
Selon Dr Ramadjita Tabo, l’Institut a également contribué au développement et à la diffusion de variétés améliorées et d’hybrides de sorgho, de mil et d’arachide, qui ont permis aux agriculteurs d’améliorer leur productivité. Pour lui, la mission de l’ICRISAT est d’aider à renforcer la capacité de 600 millions de personnes à surmonter la faim, la pauvreté et la dégradation de l’environnement dans les tropiques semi-arides grâce à une agriculture efficace et résiliente au climat. Dr Tabo a également souligné la contribution de l’Institut dans la collecte, la caractérisation et la conservation des ressources génétiques du mil, du sorgho et de l’arachide. Il a aussi cité le développement de technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols (par le biais du microdosage des engrais) et de conservation de l’eau.
A l’issue de la visite, l’ambassadeur de l’Union Européenne, a salué les efforts des instituts de recherche et l’impact de leurs partenariats dans le domaine de la recherche agricole pour le développement aux côtés des Maliens. Bart Ouvry a souligné le soutien de l’Union Européenne pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que des revenus des agriculteurs maliens. Il a remercié l’ICRISAT qui vient de fêter ses 50 ans et qui héberge d’autres centres internationaux de recherche au sein de son Centre régional du Mali (CIFOR-ICRAF, Worldveg, ILRI, IITA). Il aussi félicité l’ICRISAT pour son prix Africain de l’Alimentation en 2021.
Il faut noter que le développement de l’agriculture et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle constituent un domaine majeur des interventions de l’Union Européenne. Elle appuie les centres internationaux de recherche agronomique qui œuvrent en partenariat avec l’Institut d’économie rurale (IER) du Mali dans le cadre de nombreux projets.
La Nouvelle Voie du Mali