Les membres du Conseil national de transition (CNT) ont adopté hier jeudi, le projet de loi portant modification de loi n°2023-060 du 22 décembre 2023 portant loi des finances pour l’exercice 2024. C’était sous la présidence du président de l’organe, le Colonel Malick Diaw.
Ce texte initié par le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou et qui l’a également défendu devant les membres du CNT prend en compte le renforcement des allocations budgétaires destinées à la prise en charge des opérations de sécurisation du territoire national et le renforcement de l’enveloppe affectée à la subvention d’exploitation en faveur de l’EDM SA.
Avec cette loi des finances rectificative, les prévisions des crédits de paiement du budget général ne changent pas par rapport à la loi des finances initiale de 2024 et sont évaluées à 2948,270 milliards de FCFA. Les dépenses ordinaires rectifiées s’élèvent à 2323,248 milliards contre 2247,125 milliards de FCFA dans la loi des finances initiale, soit une hausse de 76,123 milliards de FCFA.
Les dépenses prévisionnelles rectifiées des biens et services s’élèvent à 566,799 milliards contre 525,754 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale, soit une augmentation de 41,045 milliards de FCFA.
Au niveau de l’équipement et de l’investissement, les prévisions des dépenses en crédits de paiement passent de 292,585 milliards dans la loi initiale à 339,168 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2024, soit une augmentation de 46,584 milliards de FCFA. Pour le budget spécial d’investissement intérieur, le montant prévisionnel rectifié des crédits inscrits s’élève en crédits de paiement à 121,006 milliards contre 243,713 milliards de FCFA initialement prévus. Ce qui fait une diminution de 122,904 milliards de FCFA.
Les dépenses prévisionnelles rectifiées au titre des transferts et subventions se chiffrent à 465,359 milliards contre 430,281 milliards dans la loi des finances initiale 2024, soit une hausse de 35,078 milliards de FCFA. Dans la loi de finances rectificative 2024, les prévisions des dépenses en capital en crédits de paiements s’élèvent à 625,023 milliards contre un montant de 701,146 milliards dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 76,123 milliards de FCFA.
En autorisations d’engagement, les prévisions ne changent pas par rapport aux inscriptions initiales et demeurent 929,179 milliards de FCFA.
Les différents ajustements apportés aux dépenses budgétaires initiales entrainent la modification de la répartition des allocations par fonction.
Dans la rubrique Défense, les crédits s’élèvent à 546,573 milliards dans la loi de finances 2024 contre 457,847 milliards de FCFA dans la loi initiale soit une augmentation de 88,725 milliards de FCFA. Pour la rubrique Ordre et sécurité publics, les crédits sont de 329,585 milliards dans la loi de finances rectificative contre 281,619 milliards de FCFA dans la loi initiale, soit une hausse de 47,966 milliards de FCFA.
Dans la loi de finances initiale 2024, les prévisions globales des recettes et des dépenses sont établies respectivement à 2387,872 milliards et 3070,740 milliards de FCFA. Sur ces montants, les prévisions des recettes et des dépenses du budget général s’élèvent respectivement à 2265,402 milliards et à 2948,270 milords de FCFA, d’où le déficit prévisionnel de 682,869 milliards de FCFA. Au 31 mars 2024, les recettes ont été recouvrées à hauteur de 519,147 milliards contre 429,973 milliards au 31 mars 2023, soit une augmentation de 89,174 milliards de FCFA. Les dépenses ont été exécutées en termes de liquidations à hauteur de 673,145 milliards au 31 mars 2024 contre 641,546 milliards au 31 mars 2023, soit un accroissement de 31,599 milliards de FCFA. L’exécution du budget général au 31 mars 2024 dégage un déficit de 153,988 milliards contre un excèdent de 211,572 milliards de FCFA à la même date en 2023. Ce texte a été adopté à l’unanimité sans débats avec 132 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
F. Sissoko