Levées des sanctions contre le Mali: La Cedeao décide de maintenir le dialogue avec les autorités de la Transition

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation ont décidé, à travers un communiqué en date du 03 juillet, de maintenir le dialogue avec les autorités de la Transition, à travers le médiateur de la Cedeao pour le Mali. 

Cette décision a été prise au cours de la 61ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao qui s’est tenue le 03 juillet 2022 à Accra au Ghana.

Selon la même source, la conférence dit être informée de l’évolution de la Transition par le médiateur. Et dit avoir pris note de la promulgation, le 24 juin dernier, d’une nouvelle loi électorale mettant en place, entre autres, un organe unique de gestion des élections, dénommé Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). 

« La conférence prend également note du calendrier de la transition soumis par les autorités maliennes qui donne une durée de 24 mois à compter du 26 mars 2022. Ce chronogramme détaille les différentes étapes devant conduire aux élections et au rétablissement d’un régime civil, notamment la réforme constitutionnelle », souligne le communiqué.

Le document évoque le rappel pour consultations par les Etats membres de la Cedeao de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali. Avant de décider du maintien de la suspension du Mali des instances de la Cedeao. Ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes. 

D’après le même communiqué, la Conférence met en place un mécanisme conjoint de contrôle et de suivi de la mise en œuvre du calendrier de la transition, se fondant sur des critères de référence convenus. Les rapports sur les progrès réalisés détermineront les décisions à prendre ultérieurement par la Conférence concernant la levée des sanctions qui restent en vigueur. 

La Conférence réaffirme que « conformément au paragraphe 25 de la Charte de l’Union Africaine, aux engagements pris devant la Cedeao par les autorités de la Transition et à la Charte de la Transition, aucune autorité de la Transition ne pourra participer aux élections devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel », insistent les chefs d’Etat, qui ont appelé la Communauté internationale à apporter une assistance humanitaire et à soutenir le processus de transition au Mali, en particulier pour la préparation des élections.

S. Sidibé