Dans un communiqué de son ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, le gouvernement du Sénégal a vigoureusement réagi au comportement de l’ambassadeur de l’Ukraine qu’il a qualifié d’apologie du terrorisme.
Le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal dit avoir a pris connaissance, avec surprise, de la publication sur la page Facebook de l’Ambassade d’Ukraine à Dakar, d’une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne accompagnée d’un commentaire de l’ambassadeur lui-même apportant un soutien sans équivoque et sans nuance à l’attaque terroriste perpétrée, entre les 25 et 27 juillet, dans le Nord du Mali, par des rebelles touaregs et des membres du JNIM contre les Forces armées maliennes. Une attaque ayant entrainé d’importantes pertes en vies humaines en leur sein. Constant dans sa position de neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien et eu égard à l’appel constant de ses plus hautes autorités aux parties belligérantes à privilégier les voies de règlement pacifique du différend qui les oppose, le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit, dit le communiqué. Le document soutient que le Sénégal qui rejette le terrorisme sous toutes ses formes ne saurait accepter sur son territoire et en aucune manière, des propos et gestes allant dans le sens de l’apologie du terrorisme, surtout lorsque ce dernier vise déstabiliser un pays frère comme le Mali.
Le Sénégal a réitéré sa condamnation avec la dernière énergie de l’attaque commise par ces groupes terroristes en terre malienne. En cette douloureuse circonstance, le pays de Bassirou Diomaye Faye a renouvelé au gouvernement et au peuple du Mali, sa solidarité sans faille et a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes. Avant de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Concernant l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar qui a été convoqué au ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, il lui a été rappelé les obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence qui doivent accompagner la gravité et la solennité de sa mission.
A. Sanogo