Education : La rentrée scolaire reportée finalement au lundi 4 novembre

Le gouvernement a finalement décidé de reporter la rentrée scolaire initialement annoncée pour ce mardi 1er octobre au lundi 4 novembre prochain. L’annonce de ce report, si elle a été accueillie comme un ouf de soulagement par certains parents d’élèves, suscite colère et vives critiques chez d’autres.

Pour rappel, le 30 août dernier, le ministre de l’Education nationale a pris une décision pour fixer le calendrier de l’année scolaire 2024-2025.  Il s’agit de la décision n°2024-0001216/MEN-SG fixant le calendrier de l’année scolaire 2024-2025 pour les établissements de l’éducation préscolaire et spéciale, de l’enseignement fondamental, de l’enseignement secondaire général, de l’enseignement technique et professionnel, de l’enseignement normal, de l’enseignement secondaire agropastoral et de l’éducation non formelle.

Avec cette décision, la rentrée scolaire était fixée au mardi 1er octobre. Entre-temps, des rumeurs avaient circulé sur un éventuel report de cette rentrée. Elles faisaient certainement suite au report de la rentrée scolaire au Niger voisin. Initialement annoncé pour le 2 octobre, les autorités nigériennes ont décidé du report de la reprise des cours pour le 28 octobre.  Le gouvernement nigérien a pris cette décision à cause de l’impact des inondations qui ont durement touché plusieurs régions du pays, rendant certaines écoles inaccessibles ou occupées par les familles sinistrées.

La situation pluviométrique dans ce pays voisin a fragilisé de nombreuses infrastructures scolaires, forçant ainsi les autorités à ajuster le calendrier de la rentrée pour garantir la sécurité des élèves et du personnel éducatif. Au Niger, de nombreuses écoles se trouvent inondées ou réquisitionnées pour héberger les milliers de personnes déplacées. Une autre raison de cette décision des autorités nigériennes est de permettre une meilleure gestion des infrastructures scolaires, trouver des solutions d’hébergement pour les sinistrés et renforcer la sécurité dans les zones les plus touchées par les inondations et l’insécurité.

Face à la persistance des rumeurs sur le report de la rentrée scolaire au Mali, le gouvernement avait, à travers le ministère de l’Education nationale, publié le mardi 24 septembre un communiqué rappelant à la communauté éducative que la rentrée des classes est maintenue au 1er octobre.

Décision impromptue

A la grande surprise des parents d’élèves et de l’ensemble de la communauté éducative qui étaient dans les préparatifs, le gouvernement a annoncé ce lundi 30 septembre, le report de la rentrée scolaire qui était prévue pour demain mardi.

La décision est accueillie par un ouf de soulagement par certains parents d’élèves. Mais pour d’autres, ce report impromptu est source de colère contre les autorités scolaires.

« Ce n’est pas à la veille de la rentrée scolaire qu’on doit annoncer le report. Cela implique beaucoup de choses. J’ai mes enfants qui étaient en vacances chez mon frère au village que j’ai déjà fait venir hier dimanche pour la rentrée », explique ce parent d’élèves habitant à Faladiè. Un autre dira qu’il avait reçu chez lui trois vacanciers (deux garçons et une fille) qu’il a renvoyé chez leurs parents le samedi dernier avec toutes les dépenses que cela implique.

« Ce report était prévisible à cause de l’occupation de certaines écoles et même de l’inondation dans certaines localités. Le Mali devait anticiper comme le Niger et le gouvernement devait annoncer cette nouvelle avant au lieu d’attendre la veille de la rentrée », a indiqué ce parent d’élève qui dit avoir contracté un prêt scolaire auprès de sa banque pour préparer la rentrée. « Si je savais que la rentrée serait reportée, je n’aurais pas eu besoin de le faire », fulmine-t-il.

« J’ai dû faire venir ma petite sœur du village pour qu’elle amène mes enfants chez ma mère pour la rentrée scolaire et alors qu’elle est à Bamako, on a annoncé le report. Cela veut dire que j’ai payé son transport gratuitement car elle va retourner sans les enfants qui sont chez moi à Bamako pour les vacances », s’indigne ce parent d’élève.

A. Sanogo