Les fleuves et rivières ne suffisent plus. Bien que les eaux souterraines représentent 99% de toute l’eau douce sur terre, elles sont souvent sous-évaluées, mal gérées et surexploitées.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) l’a fait savoir à travers un rapport, à l’occasion du 9ème Forum mondial de l’Eau qui se tient à Dakar (Sénégal) jusqu’au 26 mars 2022. Ce document met en exergue le potentiel des eaux souterraines pour répondre aux besoins croissants du continent africain, alors que les eaux de surface sont de plus en plus surexploitées et moins abondantes en raison des changements climatiques.
Selon la même source, la consommation d’eau devrait augmenter d’environ de 1% par an au cours des 30 prochaines années et la dépendance à l’égard des eaux souterraines devrait s’accroître avec l’impact du réchauffement climatique. Il est donc essentiel d’exploiter plus durablement les eaux souterraines pour répondre aux besoins fondamentaux d’une population mondiale en constante augmentation et pour faire face aux crises climatique et énergétique mondiales.
Selon le rapport intitulé « eaux souterraines : rendre visible l’invisible », les eaux souterraines fournissent déjà la moitié du volume d’eau prélevé dans le monde pour l’eau potable, l’agriculture et l’industrie.
Les réserves mondiales d’eaux souterraines représentent un énorme potentiel, mais elles sont mal connues et exposées à des risques de pollution voire gaspillées.
Alors que le changement climatique perturbe les modes de précipitation, soumettant les ressources en eau de surface à un plus grand stress hydrique, « les nappes souterraines offrent une capacité indispensable pour se protéger contre ces incertitudes et fournir un approvisionnement en eau plus fiable », assure le rapport.
S. Sidibé