Le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) ont décidé ce lundi de suspendre leur mouvement de grève, après une réunion conjointe tenue le même jour.
Dans un communiqué publié hier lundi, il ressort que cette décision s’explique par les efforts entrepris par le Conseil national de Transition (CNT) à travers sa commission des lois qui, dans sa correspondance en date du 28 novembre 2022, a rassuré les syndicats de magistrats, de tenir compte de leurs préoccupations lors des séances d’écoute à venir sur le projet de loi controversé.
Le document renseigne que le SAM et le SYLIMA expriment leur sincère gratitude au CNT pour sa magnanimité et son esprit républicain dans l’animation de la vie publique et osent espérer qu’il continuera d’œuvrer tant pour l’apaisement du climat social, que pour la défense de l’intérêt général. « Ce qui est en cause, dans le cas présent, c’est le devenir et la survie de l’indépendance de la magistrature et du principe de séparation des pouvoirs dans notre pays », souligne le communiqué.
Selon le même document, les syndicats expriment leur gratitude au peuple souverain du Mali et à la presse, dans ses différentes composantes, pour leur parfaite compréhension de la situation.
« Ils expriment, de nouveau, leurs sincères regrets pour les nombreux désagréments qui ont découlé du mouvement de grève observé qui a été imposé aux magistrats du Mali par le gouvernement de Transition, seul responsable de la perturbation de l’atmosphère au sein de l’institution judiciaire », ajoute le communiqué, qui soutient plus loin que la suspension ainsi souverainement décidée, cessera de produire ses effets si d’aventure, de nouvelles velléités étaient constatées dans le sens du bafouement de l’indépendance de la magistrature. Toute chose qui conduirait à la reprise automatique du mouvement de grève sans le moindre préavis.
S. Sidibé